En inde, on ouvre des bars à oxygène pour respirer un air sain

En inde, on ouvre des bars à oxygène pour respirer un air sain

La capitale indienne New Delhi a continué de suffoquer cette semaine dans une pollution asphyxiante. Un vrai danger pour la santé des habitants, mais également une opportunité pour un homme qui a ouvert un bar à oxygène. On y vend un air sain et pur à des clients désemparés.

New Delhi, la mégapole indienne, est enveloppée depuis plusieurs jours dans un épais brouillard toxique, infligeant des toux constantes et des yeux irrités à ses vingt millions d’habitants. L’ambassade américaine sur place enregistre ces jours-ci une concentration moyenne sur 24h de particules fines PM2,5 d’environ 400 microgrammes par mètre cube d’air, soit 16 fois la limite recommandée par l’Organisation mondiale pour la santé. Douleurs à la gorge, toux chronique, yeux qui piquent, maux de tête, difficultés respiratoires… Des millions d’Indiens souffrent depuis fin octobre, enveloppés dans un épais brouillard toxique.

Dans ce climat anxiogène et dangereux pour la santé, certains ont pourtant vu une opportunité de se faire un peu d’argent. C’est notamment le cas d’Alay Johnson, un Indien qui a décidé d’ouvrir un bar à oxygène. En pratique, le bar propose d’inhaler durant 15 minutes de l’air frais aux arômes variés pour 6 €. « Cela détoxifie le corps et réduit l’impact de la pollution et de tous les carbones que vous inhalez. Cela donne de l’énergie à votre corps et vous aide à vous relaxer », assure le propriétaire du bar.

Payer une fortune pour respirer

En Inde, l’environnement n’est qu’un sujet mineur, la pollution n’est clairement pas la priorité des hommes politiques. Au début du mois, le ministre de la Santé recommandait ainsi aux citoyens, touchés par le nuage de pollution, de « manger des carottes. » Sur Twitter, des internautes l’avaient violemment interpellé, appelant à des mesures d’urgence, « Quelle honte. Les gens peuvent développer de l’asthme et des cancers parce que vous ne faites rien et vous voulez que nous mangions des carottes. »

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Une bouffée d’air frais qui représente une fortune pour une grande partie de la population. Dans les rues, beaucoup ne portent même pas de masque de protection car ils n’ont pas moyens d’en acheter.

Les inégalités sociales ne sont que démultipliées face à la pollution. Ce sont les plus pauvres qui subissent. Sur les réseaux sociaux, l’annonce de ces bars à oxygène indigne. Payer pour respirer de l’air sain, « la science fiction devient réalité, » résume un internaute.

Et si les propriétés de ces séances n’ont pas été prouvées scientifiquement, le succès est au rendez-vous. Depuis sa création et profitant de la très mauvaise qualité de l’air actuelle, le bar ne cesse de gagner des clients.

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